Les Jeux originellement prévus en 2020 ont été décalés d’un an à cause de la pandémie. Les épreuves de tir à l’arc se déroulaient du 23 au 31 juillet dans le parc Yumenoshima. Pour cette olympiade, on voyait une nouvelle épreuve apparaître, les tirs en équipe mixte. La France avait qualifié son équipe masculine composée de Thomas Chirault, Pierre Plihon et Jean-Charles Valladont lors de la dernière épreuve sélective à Paris en juin en décrochant le bronze. Lisa Barbelin, qui avait été un temps numéro 1 mondiale, avait décroché son sésame un peu plus tôt dans l’année. Si les garçons faisaient figure d’outsiders, Lisa Barbelin apparaissait dans certains pronostics parmi les personnes à suivre. On connaît la suite lors des qualifications, Lisa Barbelin décroche la treizième place, mais du côté des hommes, les choses se passent moins bien, Pierre Plihon, premier Français ne finit que 36e. Le lendemain, pour les épreuves mixtes, Lisa Barbelin et Jean-Charles Valladont débutent en 1/8e de finale en éliminant le Japon 5 à 3, mais ils chutent en quarts de finale sur une flèche de Barrage face aux Pays-Bas. Ils obtiennent la cinquième place.
Le 26 juillet, vient le tour des épreuves par équipes masculines. Le tableau ne porte pas chance aux Français qui rencontrent les USA au premier tour, et s’inclinent sèchement 0-6. Ils finissent d’ailleurs 12e et derniers au classement. La série continue le 27 juillet avec les éliminatoires individuels hommes. Thomas Chirault et Jean-Charles Valladont chutent dès le premier tour. Pierre Plihon bat l’Américain Williams 6-4, mais chute au second tour face au Coréen Kim Woojin 2-6. Dernier acte le 29 juillet, avec Lisa Barbelin qui ne déméritera pas. Elle atteindra les quarts de finale où elle chutera face à la mexicaine Alejandra Valencia. Si la performance masculine nous laisse sur notre faim, les résultats de Lisa Barbelin, dont l’objectif principal reste Paris 2024, sont très encourageants. Elle tire d’ailleurs les enseignements de sa performance en déclarant : « Je suis tombée aujourd’hui, mais comme un grand homme l’a si bien dit un jour, “Je ne perds jamais, soit je gagne, soit j’apprends”. »
Tout juste un mois plus tard, avaient lieu les épreuves de tir paralympique au même endroit. La France comptait quatre athlètes : Julie Chupin en arc à poulies Open, Daniel Lelou et Éric Pereira dans la même catégorie, Guillaume Toucoulet en arc classique Open. Daniel Lelou avait déjà participé aux Jeux en 1984 à New York puis en 1988 à Séoul. Quant à Éric Pereira, il était présent à Rio. Dans les éliminatoires, Guillaume Toucoulet ne parvenait pas à s’exprimer et sortait dès le premier tour 2-6. Du côté des compounds Open, Éric Pereira chutait face à l’Australien Peter Marchant 136 à 138 et Daniel Lelou était aussi éliminé dès son entrée. Julie Chupin, quant à elle, atteignait les quarts de finale où elle s’inclinait face à Phoebe Paterson Pine 139 à 141. Du côté des épreuves mixtes, les Français, atteignent les quarts de finale et sont éliminés par la Chine. Il est étonnant de voir la similitude des performances entre les équipes valides et handicapées. Là aussi, l’élément féminin nous donne de bons espoirs pour Paris 2024.
Article de Paul Marin, extrait de Tir à l’Arc Magazine n° 54 de novembre 2021.